Rouge Chaperon et autres faits

d'après Charles Perrault

Tout public

Dans un jeu d’entrelacements et de superpositions, les versions classiques et contemporaines du Petit Chaperon rouge et des Fées s’enchaînent.

Équipe artistique & production

Adaptation : Laure Huselstein et Pierre Dumousseau
Direction d’acteur : Serge Irlinger
Comédienne-conteuse : Laure Huselstein

Cie Ilot-Théâtre avec l’aide du Pays de Ré, du Conseil Général de la Charente-Maritime et de la Région Poitou-Charentes

Il était une fois… une conteuse

Il était une fois une conteuse qui habitait à Paris, au 223 rue Lafayette dans le 10e arrondissement. Au troisième étage de son immeuble vivait Madame Mirobola qui exercait le métier de fée dans la plus grande discrétion. Oh, elle ne ressemblait pas aux fées des contes de Perrault, non, c’était une dame tout-à-fait ordinaire, habillée comme vous et moi mais capable d’accomplir des choses étonnantes…

Il était deux fois… les fées

Madame Mirobola avait un voisin de palier, Monsieur Crocheux, un homme désagréable, toujours de mauvaise humeur. Il élevait seul son neveu, Jean-François, un orphelin qui avait perdu ses parents dans un accident de voiture. Il l’élevait…c’était une façon de parler. Souvent, on entendait des bruits bizarres dans leur appartement et puis, des cris. Vous l’avez compris : le petit Jean-François était maltraité par son oncle. Heureusement la fée Mirobola a tout arrangé. Aujourd’hui, Jean-François a fait son chemin : il est devenu conteur. Oui, il raconte des histoires, des contes de Monsieur Charles Perrault.

Il était trois fois… un petit chaperon

Jean-François raconte une histoire que vous connaissez tous, celle d’une petite fille de village, Le Petit Chaperon rouge qui se fait dévorer par un loup affamé… Enfi n, toutes les histoires de Chaperon rouge ne finissent pas si mal. Par exemple, la grand-mère de notre conteuse, elle, elle disait que le loup ne mangeait pas la fillette et qu’elle était bien plus maligne que cela… Mais c’est de l’histoire ancienne, bien plus ancienne que celle de Monsieur Charles Perrault.
Revenons à aujourd’hui. Savez-vous que dans l’immeuble de notre conteuse, juste au-dessus de Madame Mirobola et de Monsieur Crocheux vivait Madame Martin, l’arrière, arrière, arrière petite-fille du Petit Chaperon rouge et que cette bonne vieille dame avait elle aussi une petite-fille, surnommée le Le Petit Chaperon bleu marine, à qui il est arrivé bien des aventures…

La mise en conte

Dans un jeu subtil d’entrelacements et de superpositions, les versions classiques et contemporaines du Petit Chaperon rouge et des Fées s’enchaînent avec fl uidité. La conteuse nous fait voyager dans le temps, entre réél et imaginaire. Si l’auditoire reconnaît aisément les versions de Charles Perrault, il sera surpris de découvrir la cruauté de La Fille et le Loup, version orale du Petit Chaperon rouge (région du Velay, 1874) et aussi amusé d’entendre Le Petit Chaperon bleu marine et Le Don de la fée Mirobola, tirés du recueil de P. Dumas et B. Moissard, « Contes à l’envers ». Dans ce recueil, les contes de Charles Perrault ne sont plus ce qu’ils étaient : Le Petit Chaperon bleu marine est loin d’être un ange : elle invite le loup à manger sa grand-mère ! Quant au Don de la fée Mirobola, il aborde un sujet sensible : la maltraitance. Des versions parodiques à l’humour grinçant !

Le spectacle

Anciens ou modernes, les contes transcrits sur le papier sont figés dans une forme littéraire. La conteuse s’amuse avec les mots, passant sans discontinuité et sans que l’auditoire ne s’en aperçoive, de son propre langage ( les contes ont été entièrement réécrits par Pierre Dumousseau et Laure Huselstein) à celui de Charles Perrault en passant par le patois du Velay !
Elle joue aussi avec son corps et sa voix : comédienne de formation, la passerelle est étroite entre le récit et le jeu : parler aux gens, jouer les personnages, les mettre en espace et le conte est vivant !

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